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VOLEURS DE CHEVAUX

11 - INTERROGATOIRE d’André COUDRAY après DECRET le 17 mai 1782

(19 pages de registre)

L’an mil sept cent quatre vingt deux le dix sept may en la chambre criminelle du présidial de nantes Nous mathurin rené Deguer conseiller sous doyen au siège présidial et senechaussée de nantes ayant avec nous a defaut du greffier criminel maitre pierre louis perocheau praticien majeur de vingt cinq ans de lui le serment pris au cas requis avons fait extraire des prisons et entrer en cette chambre le nommé andré Coudray accusé de vol et d’etre vagabond a l’interrogatoire duquel nous

avons vaqué ainsi qu’il suit après decret

De lui le serment pris de dire la verité

Il la promis et juré la main levée

Interrogé de son nom, surnom age profession, lieu de sa naissance et demeure avant sa detention

repond avoir nom andré Coudray agé de vingt neuf ans fileur de laine, natif de la paroisse de treunes Eveché de Rennes, demeurant avant sa detention depuis dix ou douze jours a Saint malo

Interrogé aquoy il s’est occupé pendant les dix ou douze jours qu’il a demeuré a Saint malo et d’ou il venait lorsqu’il arriva

Repond qu’il s’y occupa a monter la garde pour les bourgeois et qu’il sortait de cette ville lorsqu’il se rendit a Saint malo

Interrogé s’il ne s’est occupé qu’a monter la garde a Saint malo pendant les dix a douze jours qu’il y a sejourné

Repond que ce fut sa seule occupation

Interrogé depuis quel tems il a quitté le lieu de sa naissance

Repond qu’il y a environ vingt mois

Interrogé a quoy il s’est occupé pour vivre depuis qu’il a quitté le lieu de son pays

Repond qu’il alla d’abord a fougeres et s’engagea en qualité de matelot novice et qu’il se rendit a Saint malo et qu’il fut embarqué sur le batiment nommé meny. quetant parti pour cancale ledit batiment fit naufrage, que l’equipage se sauva et se rendit a Grandville d’ou le commissaire donna a tout l’equipage des passeports pour se rendre a Saint malo et ensuite a Brest, que lui interrogé fut embarqué sur le Cesard, que y etant tombé malade, il fut transporté a l’hopital ou il resta trois mois, que de la il fut embarqué sur la Gabarre La Loire sur laquelle il a fait deux voyages de Brest a paimboeuf et que le dernier voyage il en a deserté

Interrogé ou il fut après avoir deserté dela dite Gabarre

Repond qu’il vint a nantes

Interrogé combien il y resta de tems et ce qu’il y fit

Repond qu’il y resta huit jours et s’occupa a porter des paquets, qu’ensuite il alla a Saint malo ou il resta douze jours, que dela il revint en cette ville dans l’intention de se rembarquer sur La Loire qui etait encore a paimboeuf

Interrogé pourquoy il n’alla pas a paimboeuf

Repond qu’il fut arrêté le jour même de son arrivée en cette ville

Interrogé a quelle heure il arriva en cette ville et ou il avait couché la nuit precedente

Repond qu’il arriva en cette ville a huit heure du matin et qu’il avait couché a une lieu dans une ferme

Interrogé a quoy il s’occupa depuis huit heures du matin jusqu’au moment ou il fut arrêté

Repond qu’il se promena en cette ville

Interrogé ce qu’il allait faire sur la prairie de la magdelaine de cette ville lorsqu’il fut arrêté

Repond qu’il allait s’y promener

Interrogé s’il n’allait pas sur la dite prairie pour y prendre cinq chevaux

Repond que non

Interrogé s’il connait le nommé mazery avec lequel il fut arrêté et depuis quel tems il le connaissait

Repond qu’il ne l’avait jamais vu que sur la prairie de la magdelaine ou il ne l’avait vu que par hasard

Interrogé si environ les huit heures du matin dudit jour il n’etait pas sur la prairie de la magdelaine a la garde de cinq chevaux

Repond que non

Interrogé ou il avait pris les dits chevaux

Repond qu’il ne les avait jamais vus

Interrogé si quelqu’un ne l’accusa pas d’avoir volé les dits chevaux et si au lieu de se defendre d’une pareille accusation il ne pris pas la fuite

Repond qu’il est vray que deux hommes lui dirent qu’il avait volé les chevaux mais qu’il ne prit point la fuite

Interrogé s’il ne rassemblait pas les dits cinq chevaux lorsqu’on l’accusa de les avoir volés et si ce ne fut pas en ce moment qu’il prit la fuite

Denie l’interrogat

Interrogé si ce ne fut pas lui et le particulier avec lequel il fut arrêté qui avaient volé les cinq chevaux

Denie l’interrogat

Lui remontré qu’il n’a pas dit la verité et qu’il se trouvera justifié au procès autrement qu’il n’a repondu

Repond avoir dit la verité

Lecture lui faite de nos interrogats et de ses reponses a y ceux il a affirmé ses dittes reponses veritables, y persiste a declaré ne scavoir signer dece enquis,

la minute est signée Deguer monsieur le sous doyen et perocheau pour le greffier criminel

Plus bas est ecrit

Soit communiqué au procureur du Roy a la chambre Criminelle le dix sept may mil sept cent quatre vingt deux

Signé Deguer monsieur le sous doyen

(signature DeBourgoing et Blanchard)

Après recherches, il ne s'agit pas de la paroisse de Trennes, mais de celle d'Etrelles, évéché de Rennes.

ETAPE SUIVANTE DE LA PROCEDURE